Coup de jeune sur les auberges
Voix off
Derniers préparatifs. La plus grande auberge de jeunesse de Paris ouvre ses portes dans quelques heures. Generator s’est installée dans un quartier populaire et branché du nord de la capitale. Un bar, un restaurant, une petite salle de concert, un salon tout droit sorti des magazines de déco…c’est ce
designer canadien qui a transformé ce qui était à l’origine un immeuble de bureaux ; son inspiration, il l’a puisée dans Paris.
Anwar Meckhayech, Design Agency
Oui, il y a beaucoup de choses vient de les marchés aux puces*. Mon préféré, c’est celui de Clignancourt, mais, il y a aussi les Puces** à côté dans le XVe. Vanves, oui, c’est ça.
Voix off
Un lieu design pour une clientèle qui recherche pourtant des petits prix. 200 chambres, plus de 900 lits, les dortoirs sont revisités, l’auberge de jeunesse est dépoussiérée.
Valérie Martinet, directrice générale adjointe de Generator Paris
On a fait le choix d’avoir des petits fauteuils, une petite penderie pour donner un petit aspect coquet à cette chambre.
Voix off
Deux douches dans ce dortoir d’un nouveau genre : 25 € la nuit par personne. Le but est d’attirer les jeunes, mais aussi d’élargir la clientèle.
Valérie Martinet, directrice générale adjointe de Generator Paris
Aujourd’hui on peut avoir des familles, on peut avoir des businessmen, on peut avoir des groupes, des orchestres, des équipes de sport, c’est très variable aujourd’hui.
[Alors voici notre chambre premium…]
Voix off
Et pour plaire aux amoureux, il y a même 8 chambres doubles qui s’ouvrent sur une terrasse privative. Le luxe pour 130 €. Autre ambiance, autre lieu, XVIIIe arrondissement de Paris, l’auberge Yves Robert, construite sur une
ancienne friche ferroviaire. Là aussi, tout a été mis en œuvre pour accueillir une nouvelle clientèle : les chambres partagées côtoient les chambres doubles et l’on y vient à tout âge.
Ep Booneman, touriste néerlandais (73 ans)
C’est pas un hôtel guindé ou quoi et bien entendu ça ramène aussi un peu à notre jeunesse quoi. L’auberge de jeunesse est parvenue à se mettre aussi dans le XXIe siècle, parce que, bon, la corvée de pommes de terre, comme moi j’ai connu dans ma jeunesse, a complètement disparu.
Voix off
Ce qui plaît, c’est le parti pris écolo de l’établissement : un édifice habillé de bois sur une structure Eiffel qui séduit les défenseurs de l’environnement.
Thomas Seguy, directeur de l’auberge de jeunesse Yves Robert
On a de nombreux équipements sur le bâtiment, notamment la plus grande centrale photovoltaïque en milieu urbain, donc de Paris ; on a également des panneaux thermiques qui permettent de chauffer l’eau chaude du bâtiment sans utiliser les chauffages qui coûtent de l’énergie ; on a également des réducteurs pour la consommation d’eau.
Voix off
Fini le confort spartiate : les grosses couvertures en laine des auberges des années 30. Là aussi, on s’est adapté. L’auberge ressemble à un hôtel, avec un petit plus : la convivialité. Paris rattrape son retard en matière d’offre d’hébergement à petit prix, mais elle reste encore loin des principales capitales européennes.
*Il y a beaucoup de choses qui viennent des marchés aux puces
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